Les instants connectés by Promotelec : garage/atelier

Avis d’expert : Olivier Medam, Président de KONYKS, entreprise spécialisée dans la distribution d’objets connectés

Votre activité de distribution vous impose d’avoir un regard à la fois commercial et innovant sur le marché des objets connectés pour satisfaire la demande actuelle, mais aussi sentir les tendances de demain. Selon vous, qu’est ce qui fait aujourd’hui un bon objet connecté ?

Aujourd’hui, les gens sont dans une phase de découverte de l’univers connecté.  Cette période d’apprivoisement impose trois critères d’acceptation pour les objets connectés :

• être simple d’installation et d’utilisation. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi, chez KONYKS, d’utiliser le Wifi comme protocole de communication, une technologie simple, accessible et connue de tous.

Cette simplicité passe aussi par les supports mis à la disposition des consommateurs : support technique, support à l’utilisateur, documents pédagogiques pour accompagner le client dans cette phase de découverte.

• être bon marché : un objet connecté doit être à moins de 100 € et, de préférence, à moins de 50 €, pour que son acquisition relève davantage d’un achat d’impulsion qui va permettre au client d’essayer pour se faire une idée.

Nous ne sommes en effet pas partisans des solutions très sophistiquées qui nécessitent une grande réflexion avant acquisition. Il faut pouvoir se lancer grâce à des petits objets, peut-être plus spécialisés mais plus accessibles, avec un usage facilement compréhensible par le client.

• être ouvert : nous ne croyons pas aux solutions qui enfermeraient un client dans une marque. Les produits doivent être interopérables. Les clients doivent pouvoir acheter des produits de marques différentes et les faire marcher ensemble.

Au-delà de ces trois critères fondamentaux, il y a également un travail important à faire en matière d’éducation du marché pour développer la gamme de produits connectés. Un travail de pédagogie que KONYKS mène non seulement en direction de l’utilisateur final, mais aussi des professionnels au travers des réseaux de vente.

L’attrait pour les assistants vocaux se confirme d’année en année. Percevez-vous d’autres tendances à venir qui pourraient s’imposer et participer à la démocratisation des objets connectés ?

La tendance actuelle se concentre en effet sur l’utilisation des objets connectés par assistants vocaux. Selon moi, nous allons assister à une petite période de stabilisation en matière d’avancée technologique grand public. A court et moyen terme, la plupart des opérateurs internet vont équiper leur box de davantage de protocoles de communication, d’ouverture vers des outils comme Alexa et Google home.

Ces appareils intermédiaires risquent d’ailleurs de disparaître à l’avenir pour se fondre dans la box opérateur et supprimer ainsi une étape d’installation supplémentaire pour l’utilisateur.

Y-a-t-il des produits dans lesquels vous avez crus et qui n’ont pas fonctionné ?

Nous avons fait des tentatives sur les objets connectés pour animaux de compagnie dans les produits que nous distribuons, de type caméra de surveillance avec distributeur de croquettes, des produits qui n’ont pas marché. Le client final n’est pas prêt à aller sur ce terrain, tout comme les distributeurs de produits pour animaux.

Aujourd’hui, les objets connectés doivent servir le propre confort du client, en étant pilotables à distance ou en permettant d’automatiser ses équipements. La perspective de réaliser des économies d’énergie est également un déclencheur d’achat, quand tous les produits destinés aux animaux sont encore perçus comme des gadgets en France.

*Étude Yougov