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Logement bas carbone : de quoi parle-t-on ?

Publié le 08 juillet 2020

La politique environnementale et énergétique du gouvernement tend à faire évoluer le logement vers un modèle bas carbone pour lutter contre le changement climatique. Mais, si les décideurs politiques et les professionnels du bâtiment sont mobilisés sur le sujet, le logement bas carbone reste encore une source de nombreuses interrogations pour le grand public, auxquelles Promotelec répond dans cet article.

Le secteur le plus polluant après les transports

Si les critiques concernant la pollution de l’air visent le plus souvent les transports, votre habitat présente également un impact environnemental certain qui participe au réchauffement planétaire.

En France, les bâtiments (bâtiments d’habitation, bâtiments publics et tertiaires) concentrent en effet 45 % de notre consommation d’énergie et 27 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays. C’est le secteur le plus polluant après les transports. Pour le gouvernement, les bâtiments s’imposent donc comme un champ d’actions prioritaires pour réussir la transition énergétique et agir contre le changement climatique.

La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) adoptée il y a quelques mois par le gouvernement vise la neutralité carbone du pays à l’horizon 2050. Cela ne veut pas dire que nous n’émettrons plus de gaz à effet de serre à ce moment-là, mais que nous allons devoir fortement réduire les émissions, et recourir à des solutions pour compenser les émissions restantes générées par l’activité humaine, notamment le dioxyde de carbone (CO2), qui est le gaz à effet de serre le plus présent dans l’atmosphère.

La SNBC entend ainsi diminuer de 49 % les émissions de GES des bâtiments en 2030 par rapport à 2015, avant de viser la neutralité carbone du secteur en 2050.

D’où proviennent les émissions de CO2 des bâtiments ?

Un bâtiment génère d’importantes émissions de CO2, dont environ 50 % lors de sa construction, en raison de l’utilisation d’engins de chantier, mais surtout, en raison de l’énergie nécessaire à la fabrication et au transport des matériaux, ainsi qu’aux équipements qui composent le bâtiment.

Le reste des émissions provient de l’exploitation du bâtiment, c’est-à-dire de l’ensemble des consommations d’énergie nécessaire à la vie dans le logement, pour se chauffer, éclairer, produire de l’eau chaude sanitaire, alimenter les équipements électriques…

Il est donc important d’intégrer la rénovation du parc actuel dans l’effort global pour réduire ces émissions. La rénovation permet en effet de diminuer l’impact environnemental de l’exploitation d’un bâtiment, tout en émettant peu de carbone pour les matériaux et équipements utilisés.

Bas carbone : mieux construire et rénover responsable

Environ 400 000 logements sont construits chaque année (bâtiments collectifs, maisons individuelles), soit 1,1 % de nouvelles constructions par rapport au parc existant. En 2050, 25 à 30 % du parc aura été construit à partir de 2020. Il est donc nécessaire que les logements construits dès aujourd’hui prennent en compte la réduction des émissions de CO2.

La SNBC impose une généralisation des bâtiments basse consommation (BBC) d’ici à 2050 pour atteindre la neutralité carbone. Ce niveau de performance globale induit :

  • pour le neuf : de construire de manière pérenne dans le temps et l’usage, d’utiliser des matériaux peu émetteurs de CO2, de réduire les consommations d’énergie en favorisant celles peu carbonées (renouvelables, électricité) ;
  • pour la rénovation: de généraliser un modèle bas carbone de la rénovation, compatible avec la massification des rénovations à l’échelle nationale.

Aujourd’hui, de nombreuses rénovations dégradent l’empreinte carbone d’un logement (ex. : une isolation accompagnée d’un changement d’énergie de chauffage plus carbonée), un écueil qui n’est plus envisageable lorsqu’on s’inscrit dans une optique de décarbonation totale du secteur.

C’est pourquoi Promotelec a choisi d’intégrer la dimension carbone dans chaque rénovation en proposant aux porteurs de projets une certification dédiée à la rénovation qui prend en compte la question environnementale de l’opération.

Pour qu’un projet de construction, ou de rénovation, soit bas carbone, il doit non seulement abandonner le recours aux énergies fossiles au profit des énergies décarbonées, mais il doit également intégrer des produits et équipements de construction moins émetteurs lors de leur fabrication et leur transport, et choisir des équipements performants d’un point de vue énergétique.

Combien coûte la rénovation d’un logement ?

La rénovation d’un logement doit être réalisée par un professionnel qualifié, capable de garantir la qualité et la sécurité de l’ouvrage, et surtout, d’identifier les justes travaux à mener, ceux qui permettront d’améliorer les performances du bâti, sur la durée, et avec un budget maîtrisé.

Pour être efficace, une rénovation doit être appréhendée de manière globale, et donc comporter un bouquet de travaux. Installer des systèmes de chauffage performants sans renforcer l’isolation n’aura en effet pas toujours les résultats attendus en matière de confort et de baisse des consommations d’énergie.

Exemple : isoler son logement en première étape de rénovation permettra de dimensionner le système de chauffage au plus juste lors de son remplacement.

La rénovation d’un logement prévoit le traitement de deux postes en moyenne, pour un montant d’environ 100 euros par mètre carré de surface habitable*.

*Rex du dispositif OCRE (Observatoire de la Rénovation Énergétique en Occitanie) 2019.

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