Valeur verte : quand l’étiquette énergie valorise votre patrimoine

Un effet étiquette énergie plus important pour les maisons

Aujourd’hui, la raison principale qui pousse les ménages à rénover leur logement est la possibilité d’en améliorer le confort (8 Français sur 10), suivie par celle de réduire sa facture énergétique, selon l’enquête Travaux de rénovation énergétique des maisons individuelles (TREMI) réalisée par l’Ademe. Des motivations bien connues du grand public, mais qui pourraient bientôt être supplantées par un autre argument, à savoir la valeur verte.

En effet, la performance énergétique d’un logement s’impose de plus en plus dans les négociations au moment de vendre un bien comme un facteur pouvant impacter son prix, de manière positive pour les meilleures étiquettes énergétiques, et inversement. Le Marché immobilier des notaires (Min.not) a publié courant octobre l’étude Performance énergétique : la valeur verte des logements qui permet d’analyser et comprendre cette valorisation.

Basé sur les données recueillies par les notaires de France, ce rapport fait état d’une  montée en puissance de la valeur verte dans le paysage immobilier national, indice défini dans l’étude comme « l’augmentation de valeur engendrée par une meilleure performance énergétique et environnementale d’un bien immobilier par rapport à un autre, toutes choses égales par ailleurs et selon l’information disponible dans les bases notariales ».

Selon l’enquête, l’effet étiquette énergie est plus important pour les maisons que pour les appartements. En 2017, les maisons de classe A-B se sont notamment vendues en moyenne de 6 % à 14 % plus chères que celles de la classe D. En Occitanie par exemple, les maisons ayant étiquette A-B se sont vendues 10 % plus chères en moyenne qu’une maison à étiquette D, quand une étiquette F-G faisait perdre 16 % de leur valeur aux concernées.

En Bretagne, les logements bien notés se sont vendus 14 % plus chers en moyenne que ceux classés D, alors qu’une étiquette F-G s’est traduite par une baisse du prix de vente de 14 %.

Les appartements sont quant à eux moins sensibles aux variations de prix en fonction de leur étiquette énergie. « En Bretagne, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes, seules les bonnes étiquettes induisent des variations de prix mesurables ». Par ailleurs, l’effet positif d’une bonne étiquette est toujours plus important que le côté négatif que pourrait causer une mauvaise étiquette.

En Occitanie par exemple, la valeur d’un appartement classé A-B était en moyenne 22 % supérieure à celle d’un bien classé D, alors qu’une étiquette F-G ne faisait chuter le prix d’un logement « que » de 7 %.