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Publié le 21 novembre 2016
La présence d’une borne de recharge d’un véhicule électrique fera-t-elle bientôt partie des équipements à valoriser dans un logement lors d’une vente, comme le four électrique ou le climatiseur ? La réponse est oui, et c’est déjà le cas alors que le marché français du véhicule électrique est en plein développement. Revue de détail des arguments à présenter à votre futur acquéreur.
La France est le deuxième pays européen, après la Norvège, à s’équiper de véhicules électriques. Plus de 55 000 véhicules électriques particuliers et utilitaires sont immatriculés à l’heure actuelle. Le contexte est favorable au développement des voitures électriques, d’autant que l’Etat accorde une aide financière pour acheter un véhicule qui peut aller jusqu’à 10 000 euros en échange d’une mise à la casse d’une voiture diesel.
S’y ajoutent le financement à hauteur de 50 % de la fourniture et de l’installation de points de recharge dans le résidentiel collectif et individuel, dans le cadre du programme ADVENIR (voir encadré) et le crédit d’impôt à la transition énergétique, correspondant à 30 % du coût d’acquisition de l’équipement de recharge.
Il n’est donc pas impossible que le futur acquéreur de votre logement possède un véhicule électrique ou qu’il ait l’intention de s’équiper prochainement.
Le fait que votre bien immobilier soit vendu avec une place de parking déjà équipée ou une borne de recharge dans le garage est un avantage que vous pouvez faire valoir auprès d’un acquéreur potentiel : il n’aura pas à se soucier, ni techniquement ni financièrement, de l’installation de cette infrastructure.
Cet avantage est encore plus réel si vous vendez un appartement en copropriété, où l’installation de bornes de recharge est un processus long : 6 mois si tout va bien, jusqu’à un an et demi si la copropriété s’y oppose et que le propriétaire qui en fait la demande saisit le Tribunal d’instance.
En outre, un copropriétaire qui souhaite faire jouer son droit à la prise(1) doit prendre à sa charge les frais de l’installation de la prise dédiée, de la borne de recharge ou de la wallbox installée sur sa place de parking. En fonction de la distance entre sa place de parking et le local électrique de la copropriété, la facture peut être salée : en moyenne 1600 € pour la fourniture et la pose d’une borne de charge, et 1000 € pour une prise renforcée. L’installation d’une infrastructure de recharge nécessite en outre une ligne électrique adaptée.
Dans un immeuble collectif existant, la pose d’une infrastructure de recharge passe en principe par la vérification de l’état de l’installation électrique dans les parties communes. Certains immeubles possèdent en effet des circuits électriques vétustes, qui ne permettent pas l’installation de tels équipements. La qualité du circuit de la mise à la terre et la puissance du compteur doivent notamment être vérifiées par un électricien. Ce contrôle est appréciable pour l’acheteur, car le diagnostic électrique obligatoire (DEO) en cas de vente d’un logement dont l’installation a plus de 15 ans ne concerne pas les parties communes.
(1) Le droit à la prise a été instauré par le décret du 25 juillet 2011 pris en application de la Loi Grenelle II. Il permet aux locataires et aux propriétaires résidents de saisir le syndic d’une demande d’installation d’une infrastructure de recharge de leur véhicule électrique sur leur place de parking, à leurs frais.
Pour faire vérifier votre installation électrique, contactez un professionnel parmi les partenaires de l'association Promotelec.
Fédération Nationale des
Professionnels Indépendants de
l’électricité et de l’électronique
Fédération Française des
entreprises de génie
électrique et énergétique
Fédération
interprofessionnelle
du diagnostic immobilier
Syndicat des Entreprises de Génie électrique et Climatique
Union nationale artisanale équipement électrique et électrodomotique
Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment