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Mobilité électrique : en quoi consiste le Rétrofit ?

Publié le 22 avril 2020

Fraîchement autorisé en France, le Rétrofit est une technique qui permet de convertir un véhicule thermique en véhicule électrique. Promotelec vous explique les modalités de transformation.

Démocratiser l’accès à la mobilité électrique

Déjà pratiqué dans des pays comme l’Angleterre ou l’Allemagne, le rétrofit électrique dispose désormais d’un cadre légal en France autorisant sa pratique. Le 3 avril dernier est en effet paru au Journal Officiel un arrêté définissant les conditions de transformation des véhicules à motorisation thermique en motorisation électrique à batterie ou à pile à combustible.

Avec ce texte, qui figure dans la loi d'orientation des mobilités adoptée fin 2019, la France fait une avancée supplémentaire en matière de transition énergétique, en validant un nouveau moyen d’accéder à la mobilité électrique.

Jusqu’à maintenant, il fallait avoir l’autorisation du constructeur d’origine pour pouvoir convertir son véhicule thermique à l’électrique. La réglementation simplifie désormais le rétrofit électrique en vue de démocratiser la technique, et booster ainsi le recours à l’électrique.

Cette nouvelle disposition permet ainsi aux professionnels de s’organiser pour offrir un véritable service dans le domaine de la conversion automobile, et de sécuriser des interventions techniquement lourdes.

Les modalités de transformation

Sont éligibles à la conversion, les véhicules :

  • de catégorie M : véhicules à moteur conçus et construits pour le transport de passagers et ayant au moins quatre roues ; de catégorie N : véhicules à moteur conçus et construits pour le transport de marchandises et ayant au moins quatre roues ;
  • de catégorie L : les motos et les cyclomoteurs, ainsi que les véhicules tout terrain (quads) et d'autres petits véhicules à moteur de trois ou quatre roues ;
  • immatriculés en France depuis de plus de cinq ans (trois ans pour les catégories L).

Les véhicules immatriculés en carte grise collection, ainsi que les engins agricoles sont exclus du dispositif.

Côté technique, la conversion consiste principalement à remplacer le moteur thermique par un groupe motopropulseur monté en amont des éléments de transmission, associé à un bloc de batterie pour alimenter le moteur en énergie. Le nouveau moteur doit présenter une puissance comprise entre 65 % et 100 % du modèle d’origine, et entre 40 % et 100 % pour les véhicules des catégories L1e à L5e.

Le rétrofit ne peut être réalisé que par des professionnels installateurs présents sur le territoire français et habilités par le fabricant.

Un procédé intéressant mais …

Le rétrofit électrique a plusieurs avantages. Il permet tout d’abord de donner un nouveau souffle à une voiture qu’on souhaiterait conserver, en la dotant d’une motorisation électrique, résistante sur la durée, et qui nécessite peu d’entretien.

La conversion permet également de rouler sans émettre de CO2, favorisant ainsi l’adoption d’un comportement responsable, en phase avec les objectifs de transition énergétique fixés pour lutter contre le réchauffement climatique.

La pratique est également intéressante d’un point de vue financier. Le prix d’une transformation oscille entre 5.000 euros et 10.000 euros selon les estimations. Un coût qui peut sembler élevé, mais qui reste en deçà du montant qu’il faudra débourser pour l’achat d’une voiture électrique neuve (environ 15.000 euros pour la moins chère). De plus, le procédé fera certainement l’objet de subventions publiques à venir, comme c’est déjà le cas à Grenoble.

Pour favoriser l’accès au dispositif, la métropole iséroise a en effet annoncé la mise en place d’une aide aux particuliers pouvant atteindre 7.200 €, calculée sur les revenus du foyer fiscal, une première en France.

Mais, si l’argument économique peut convaincre, il est néanmoins limité par l’offre grandissante de véhicules électriques d’occasion à des prix bien souvent plus abordables. Avec près de 20.000 transactions effectuées l’année dernière, en hausse de 55 % par rapport à 2018, le marché de l’occasion électrique s’impose désormais comme une des options les plus économiques pour accéder à la mobilité électrique.

>> Pour consulter l’arrêté, cliquez ici.

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